Retour sur les émeutes ignorées de juillet 2025

    Chaque été ou presque, le scénario se répète. Mais cet été 2025, un seuil semble franchi dans l’indifférence presque générale. Des émeutes d’une rare intensité ont secoué Limoges, Charleville-Mézières, Compiègne, Nîmes et Béziers. Des attaques organisées contre la police, des incendies, des barrages, des commerçants et automobilistes terrorisés… Et pourtant, très peu de relais médiatiques ou politiques. Pierre-Marie Sève, de l’Institut pour la Justice, a résumé la situation sur CNews : « La société française s’est habituée à ces violences ». Faut-il s’y résigner ? Ou commencer à regarder en face les causes profondes d’un effondrement programmé ?


Une violence en expansion territoriale

    Longtemps concentrées dans les grandes banlieues d’Île-de-France ou de Lyon, les violences urbaines gagnent aujourd’hui les centres-villes de villes moyennes, voire petites. À Limoges, la situation est jugée suffisamment grave pour que le maire parle de « guérilla urbaine structurée ». Des bandes de 150 individus cagoulés, armés de battes, de barres de fer et de mortiers d’artifice, dressent des barrages sur des routes nationales, frappent les voitures, terrorisent les familles.

    À Compiègne, un commissariat a été attaqué, des commerces pillés. À Charleville-Mézières, le maire a été personnellement pris à partie. Comme en 2005 ou 2023, mais avec un silence assourdissant en prime.


Quatre causes profondes ignorées ou niées

Pierre-Marie Sève identifie quatre facteurs majeurs, que l’on refuse souvent de nommer :

  1. L’immigration massive et non assimilée, premier élément du cocktail. Ce constat, évident pour tout observateur sincère, est corroboré par toutes les données statistiques : surreprésentation des étrangers dans la délinquance, communautarisation croissante des quartiers, refus des règles communes. Or, le flux migratoire entrant en France en 2024 a doublé par rapport à l’an 2000.
  2. L’urbanisme de relégation. Contrairement au discours victimaire, les quartiers sensibles ne sont ni isolés ni abandonnés. À Limoges, le quartier du Val de Laurence est à 7 minutes du centre-ville et jouxte l’IUT du Limousin. Ce n’est pas l’isolement qui produit la violence, mais la concentration d’une population sous tension, en situation d’échec et de ressentiment.
  3. La démission de la justice. Selon l’Institut pour la Justice, les peines prononcées ne représentent que 19% des peines encourues. Plus de 40% des délinquants condamnés à de la prison ferme n’y mettent jamais les pieds. Cette impunité structurelle nourrit l’arrogance des voyous.
  4. Le trafic de drogue, qui alimente l’économie souterraine de ces quartiers. Les émeutes deviennent des démonstrations de force : il s’agit d’intimider la police, de marquer le territoire, de régler des comptes entre bandes. La France, dont la consommation de cannabis a triplé depuis les années 90, alimente elle-même ce système mafieux.

Une explosion démographique et réglementaire programmée

    Le territoire est préparé pour étendre encore ces foyers de violence. La loi SRU, toujours en vigueur, impose un minimum de 25% de logements sociaux dans les villes de plus de 1500 habitants. 1500 habitants ! Cela signifie que même des villages sont contraints d’accueillir des populations susceptibles d’alimenter les mêmes mécanismes de déstructuration.

    Comme l’explique Pierre-Marie Sève, la France compte aujourd’hui 1500 quartiers prioritaires. Ce sont 1500 poudrières potentielles. Le regroupement communautaire, loin d’être freiné, est organisé par les politiques publiques elles-mêmes.

    Ce basculement n’est pas une dérive isolée mais le symptôme d’une métastase idéologique : celle d’un pouvoir politique central qui renonce à penser la société comme une nation unie autour de lois communes et d’un projet civilisationnel partagé. Désormais, l’ordre juridique lui-même est déconstruit au profit d’une logique multiculturelle dans laquelle les droits ne sont plus liés à la citoyenneté ni à l’intégration dans la communauté politique nationale, mais à l’appartenance présumée à une identité communautaire. C’est la communauté qui donne sens au droit, non plus la loi commune. Ce renversement métaphysique, promu au nom de l’inclusion, mine à la racine le principe même d’unité nationale.


Restaurer l’ordre ou sombrer dans l’anomie

Si nous restons dans le référentiel classique de l’Etat-Nation,  il y a encore des leviers d’action :

  • Abroger la loi SRU ou la réserver aux zones déjà urbanisées.
  • Rétablir une véritable hiérarchie des peines, avec des sanctions automatiques pour les agressions contre les forces de l’ordre.
  • Lutter contre le narcotrafic par l’expulsion systématique des délinquants étrangers (mesure votée en 2025 grâce à un amendement proposé par l’Institut pour la Justice).
  • Réformer le Conseil constitutionnel qui bloque systématiquement les lois répressives.

    Mais au-delà des lois, c’est l’élan national qui manque, car les fondements même de la nation sont minés de l’intérieur. Il est aujourd’hui urgent de mettre fin au pouvoir des progressistes dont l’agenda, qu’ils l’avouent ou non, vise à détruire le cadre de l’État-nation pour le remplacer par une société fragmentée en communautés indépendantes et concurrentes. Dans cette vision, l’unité politique cède la place à une mosaïque d’identités où chaque groupe revendique des droits particuliers, au nom de sa différence. La loi commune, expression de la souveraineté nationale, est supplantée par un droit différencié fondé sur l’appartenance communautaire. Cette logique, loin d’être inclusive, est destructrice : elle empêche toute cohésion, tout projet collectif, toute transmission civilisationnelle. Le pacte républicain n’est pas seulement piétiné, il est remplacé par un modèle transnational et technocratique qui ignore la nation, désarme l’État et fracture le peuple.

    Le danger n’est plus à l’horizon. Il est à notre porte. Il ne s’agit pas d’une colère passagère ou d’une fracture sociale, mais d’une décomposition de l’ordre civilisé. Et comme le rappelait Pierre-Marie Sève en conclusion : « Ce sont bien les invasions barbares qui ont fait chuter Rome. »

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