Macron, dans son empressement à jouer les défenseurs zélés de l’Union Européenne, s’est encore une fois retrouvé parfaitement ridicule…
Alors que le Président italien, contrairement à tous les usages, a tenté d’abuser de son pouvoir pour empêcher la constitution d’un gouvernement issu des urnes et de la volonté populaire, le Président de la république française s’est distingué en lui apportant son soutien, en osant même, toute honte bue, évoquer la « défense de la démocratie » dans ce qui n’était qu’un sursaut de l’oligarchie européenne à l’encontre de la volonté du peuple italien. Ridicule.
Grand mal lui en a pris, car dès le lendemain, le Président italien, rappelé à ses devoirs et aux contours que la constitution italienne lui imposent, par la défection de son poulain haut fonctionnaire s’est résolu à désigner le candidat sur le nom duquel les deux partis majoritaires du parlement s’étaient accordés.
Après avoir été parfaitement ridicule en suivant tel un petit vassal les USA dans le bombardement illégal du territoire syrien, après été ridicule dans sa manière de traiter un chef d’Etat africain en le faisant moquer par les étudiants de son pays, après avoir été ridicule en voulant jouer « copain » avec Trump qui mène tranquillement sa politique sans se préoccuper de la mouche qui s’agite autour de lui, réfutant tout retour dans les négociations climat, refusant tout retour au sein de l’UNESCO, déplaçant l’ambassade américaine à Jérusalem, n’hésitant pas à casser les accords avec l’Iran, imposant des droits de douanes sur les produits européens susceptibles de concurrencer les USA, ridicule encore en Inde où, malgré ses simagrées, pas un seul des contrats annulés n’a été réactivé, ridicule à Bruxelles où les Allemands ont dit « Nein » à toutes ses propositions de fédéralisation définitive de l’Union Européenne, trop conscients qu’ils sont que la France n’a pas le début d’un kopeck et que tout cela se fera avec l’argent des Allemands, notre Jupitérion de bazar se trouve encore ridicule dans son empressement à vouloir soutenir coûte que coûte la vieille clique européiste.
Tout cela serait drôle s’il n’en allait de l’image de notre pays, de notre vieux et grand pays, si cela ne portait atteinte à la plus vieille diplomatie du monde.
Bien que très souvent en désaccord avec Jacques Sapir sur les analyses économiques, l’analyse politique qu’il fait dans cet article de l’attitude macronienne dans cette affaire italienne est plus qu’intéressante:
Il est des gestes, et des actes, que l’on aimerait ne pas avoir faits et ne pas avoir commis. Le Président Emmanuel Macron vient d’en faire l’expérience au sujet de la crise que l’Italie a traversée.
