Quand la justice ne protège plus les citoyens….

isabelle cusenierUne histoire banale, comme il en arrive des dizaines par jour et qui créé une cassure entre la justice et le citoyen…

« Je travaille dur et je ne supporte pas qu’on touche à mes affaires ».

Le 24 juin dernier, quand Isabelle Cusenier, 57 ans, jamais aucun antécédent avec la justice apprend que deux jeunes squattent son cabanon en bord de Loir à Luché-Pringé, elle voit rouge.

« Je me suis un peu énervée », concède-t-ell, « et j’ai voulu qu’ils nettoient tout ». Pour parvenir à ses fins, elle leur fait peur. Elle donne des grands coups sur la table et saisit un manche à balai d’une main et une grille de barbecue de l’autre.

Rapidement sur place, la gendarmerie du Lude embarque les voleurs et Isabelle Cusenier est convoquée dans l’après-midi pour faire sa déposition. Mais, dans les bureaux de la brigade, rien ne se passe comme elle l’avait imaginé.

« De victime, je suis devenue coupable ». Les gendarmes « ont pris mes empreintes, plusieurs fois, parce que « ce n’était pas clair », disaient-ils. Ils m’ont pris en photo : face droite, face gauche. J’ai cru que j’étais dans un film de science-fiction. »

Quelques jours tard, Isabelle réalise qu’elle a écopé d’un rappel à la loi pour violences volontaires commises avec usage ou menace d’une arme (en l’occurrence un manche à balai et une grille à barbecue). Ses voleurs, eux, ont été condamnés à lui verser… 25 € pour le préjudice moral et matériel.

Cette histoire doit nous interpeller. Certes, nous connaissons une vraie cassure entre les citoyens et le personnel politique qui n’a plus aucune crédibilité ni aucune confiance. Certes, il y a une cassure entre les citoyens et les journalistes qui n’ont plus aucune crédibilité ni aucune confiance. Mais, plus grave, il y a une cassure entre les citoyens et l’appareil de justice en France.

Bien évidemment, les affaires qui se multiplient de criminels en liberté, de récidivistes en cavale, de multi délinquants avec des 30, 40 condamnations qui se promènent dans la nature touchent les citoyens, mais des faits comme celui-ci, comme le pépé envoyé en prison parce qu’il a tué un voleur qui le menaçait, chez lui, la nuit, comme le commerçant, mon voisin, condamné pour avoir tiré sur un cambrioleur lors du 27ième (oui, 27ième…) cambriolage dont il était l’objet, sont bien plus responsables de la cassure car ils incitent à se poser la question « De quelle côté est la justice? »

Pour le citoyen lambda, la « justice », c’est d’abord les forces de l’ordre que l’on appelle et que l’on croit nos protecteurs. Or les gendarmes passent plus de temps à nous racketter sur le bord des routes et à se faire collecteurs pour Bercy qu’à patrouiller pour assurer la sécurité ou à intervenir lorsqu’on a besoin d’eux. Et quand ils interviennent, ils prennent systématiquement le parti des voleurs. Comment ne pas avoir envie de gérer ses affaires soi-même?

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